Nous devons améliorer les faibles normes qui sous-tendent la "pratique fondée sur des données probantes"

Ajouté le 30/06/2024

Type de contenu

Article de revue du type Edito ( ; anglais)

Kristen Bottema-Beutel , We must improve the low standards underlying "evidence-based practice" publié dans la revue "Autism", n°27, vol.2, 5 pages , doi:10.1177/13623613221146441

=> Accès libre et gratuit

Extrait:
La pratique fondée sur des preuves est le processus d'identification des meilleures preuves disponibles pour prendre des décisions sur les pratiques qui devraient être déployées pour soutenir les individus dans une population donnée (McKibbon, 1998, voir Vivanti, 2022, pour une revue relative à l'autisme). Les pratiques qui répondent à un ensemble prédéfini de critères probants sont qualifiées de « pratiques fondées sur des preuves » (EBP), afin de promouvoir leur adoption par les prestataires de services. L’un des principes de l’EBP est que la recherche utilisée pour désigner les EBP doit être rigoureuse et présenter le moins de risques de biais possible (Slavin, 2008). Plusieurs groupes ont développé des cadres EBP pour indiquer dans quelle mesure les pratiques d'intervention conçues pour les personnes autistes sont étayées par des preuves (par exemple National Autism Center, 2015 ; Reichow et al., 2008 ; Smith et Iadarola, 2015 ; Steinbrenner et al., 2020). Ces cadres comprennent des algorithmes permettant de déterminer le nombre et les types d'études montrant un effet qui doivent être disponibles, et établissent des normes pour déterminer quelles études sont considérées comme des preuves. La quantité et le type de preuves qui devraient être requis pour désigner les EBP sont controversés, et les chercheurs sur l'autisme ont débattu de la manière dont les normes devraient être opérationnalisées dans les cadres EBP depuis leur développement initial (Odom et al., 2005). Les critiques des cadres EBP pour l’autisme ont fait valoir qu’ils ne considèrent pas la portée du changement indexée par les mesures de résultats, de sorte que les changements larges, développementaux et les changements étroits, liés au contexte soient confondus (Sandbank et al., 2021) ; conduire à une surestimation de l’efficacité en comptabilisant les études montrant des effets tout en ignorant la littérature grise, les études montrant des effets nuls et les études montrant des effets iatrogènes (Sandbank et al., 2020 ; Slavin, 2008) ; et utiliser des taxonomies pour catégoriser les pratiques qui confondent les pratiques et les composants spécifiques de ces pratiques (Ledford et al., 2021). Le but de cet éditorial est de souligner une autre limite des cadres EBP sur l'autisme, à savoir que les seuils de qualité de la recherche sont beaucoup trop bas pour déterminer quelles interventions sont susceptibles d'être efficaces. Des normes peu élevées aboutissent à ce que des pratiques dont l’efficacité est douteuse soient qualifiées d’EBP et encouragées à être utilisées, et perpétuent la production continue de recherches interventionnelles sur l’autisme de mauvaise qualité. Comment les cadres EBP ont-ils été utilisés dans la recherche sur l’autisme ?

Evidence-based practice is the process of identifying the best available evidence to make decisions about practices that should be deployed to support individuals in a given population (McKibbon, 1998, see Vivanti, 2022, for a review in relation to autism). Practices that meet a predefined set of evidentiary criteria are labeled “evidencebased practices” (EBPs1), to promote their adoption by service providers. A tenet of EBP is that the research used to designate EBPs should be rigorous, with the fewest risks of bias possible (Slavin, 2008). Several groups have developed EBP frameworks for conveying the extent to which intervention practices designed for autistic people are supported by evidence (e.g. National Autism Center, 2015; Reichow et al., 2008; Smith & Iadarola, 2015; Steinbrenner et al., 2020). These frameworks include algorithms for determining the number and types of studies showing an effect that must be available, and set standards for determining which studies qualify as evidence. The amount and type of evidence that should be required to designate EBPs is controversial, and autism researchers have debated about how standards should be operationalized in EBP frameworks since their initial development (Odom et al., 2005). Critics of autism EBP frameworks have argued that they: do not consider the scope of change indexed by outcome measures so that broad, developmental change and narrow, context-bound change are conflated (Sandbank et al., 2021)2; lead to an overestimation of effectiveness by tallying studies that show effects while ignoring gray literature, studies showing null effects, and studies showing iatrogenic effects (Sandbank et al., 2020; Slavin, 2008); and use taxonomies for categorizing practices that confuse practices and specific components of those practices (Ledford et al., 2021). The aim of this editorial is to point out another limitation of autism EBP frameworks, which is that research quality thresholds are much too low for making determinations about which interventions are likely to be efficacious. Low standards result in practices with questionable efficacy being labeled EBPs and promoted for use, and perpetuate the continued production of lowquality autism intervention research. How have EBP frameworks been used in autism research?


 
Synthésiter/Commenter/Traduire cette référence?